La spéléologie sous Champfromier
La Spéléologie sous la forêt de Champfromier et ses environs. (pdf)
****En construction****
Situation :
La région Karstique de Champfromier se situe dans l'Ain. Frontalière du Jura au Nord par la Combe d'Evuaz, et le Plateau des Molunes.
Elle fait partie intégrante du jura méridional, elle est limitée au nord par le plateau des Molunes, à l'Ouest et au sud par la vallée de la Semine, à l'est par la vallée de la Valserine.
Géologie / Hydrologie simplifiée:
Le drainage du plateau est essentiellement souterrain de type karstique.
Un réseau de galeries souterraines collecte les eaux du massif pour les faire ressortir principalement à la Trouillette (Champfromier), au Bief Blanc et à Fontaine Froide (Belleydoux).
Ont recense à ce jour, quarante deux cavités et le total des galeries explorées dépasse les sept kilomètres.
Le relief actuel de la région de Champfromier s'est formé lors du plissement jurassien, il y a cinq millions d'années.
L'altitude, ou plutôt l'épaisseur du massif calcaire du plateau de Champfromier a cette époque était en moyenne de 300 à 500mètres plus élevée (ou plus épaisse) qu'aujourd'hui, ce qui représente une érosion du plateau de 60 à 100m3 de calcaire par an. (Bienfait)
Historique :
Les entrées des grottes et gouffres de la commune sont certainement connus de longue date, en particulier les tombarets (gouffres) et la résurgence de la Trouillette.
Les premiers essais d'explorations ou d'inventaires date du début du siècle avec Chanel, puis divers groupes de spéléologues ont effectué des recherches plus conséquentes : le Spéléo club de Saint Claude et la Section Suisse de Spéléologie de Genève au début des années cinquante ; le Spéléo club de Villeurbanne et le Spéléo Club de Lyon à la fin des années soixante et enfin le Spéléo Club de la MJC de Bellegarde depuis la fin des années soixante dix à nos jours.
L'exsurgence des Avalanches ou de la Trouillette
Situé à la base du synclinal des Avalanches, la Trouillette est la source de la Volferine.
Les premières explorations en plongée souterraine eurent lieux en 1971 à la Trouillette par une équipe du Spéléo Club de Lyon et ont permis le franchissement du siphon d'entrée puis la découverte de plusieurs centaine de mètres de galeries.
C'est lors de l'exploration d'une galerie remontante et boueuse et après une désobstruction que ceux-ci permirent de découvrir l'entrée supérieure, et ainsi court-circuiter le siphon d'entrée, permettant l'exploration aux spéléologues non plongeurs.
A la fin des années soixante dix, le Spéléo Club de la MJC de Bellegarde (Michel Neyroud, Jean Claude Furlan, Hubert et Charles Rugieri) reprend les explorations, et rajoute quelques centaines de mètres de galeries noyées.
Certaines galeries, n'ont jamais été reprisent depuis cette époque, quelques siphons de la galerie du mat, et la très prometteuse galerie du chien.
Les conditions extrêmes de l'époque ont impliquées le renfort des meilleures spéléo plongeurs du moment, c'est ainsi que les plongées du Spéléo Club de Paris (Xavier Goyet, Pascal Guiroton et Patrick Rouillon) sous la direction du SCMJCB on ramené près de 800 mètres par 55 mètre de profondeur de nouvelles galeries noyées dans le siphon de la galerie Saint Valentin.
Le suisse Jean Jacques Bollanz du Groupe Lausannois de Plongée Souterraine a poussé l'exploration du siphon de la Galerie du Mat sur près de 250mètres, arrêt à 55mètres de profondeur.
En 1984, le Spéléo Club de Bellegarde et La Section Spéléo des naturalistes d'Oyonnax (Thierry Tournier, Christian Locatelli) s'arrêtent à 180mètres dans le siphon de la galerie des Conduits à une profondeur de 25 mètres.
Dans les années quatre vingt dix, France et Dominique Kensisher du SCMJCB découvre une troisième entrée supérieure, après de nombreuses séances de désobstruction d'une galerie remontante appelée le Toboggan.
Le transport des équipements, la longueur et la profondeur des plongées, la température de l'eau, font que les futures explorations impliqueront encore une fois les dernières technologies et des plongeurs du plus haut niveau.
Novembre 2011, Stéphane Girardin, passe le siphon.
voir cr: http://issuu.com/toune/docs/compte-rendu_trouillette_5
(Explos en cours…)
L'exsurgence du Bief Blanc et la grotte de la Roche Fauconnière
Situées sur la commune de Belleydoux, les deux grottes sont à l'origine des deux ruisseaux qui dévalent les éboulis de la base de la falaise de la Roche Fauconnière.
L'exsurgence du Bief Blanc ou plutôt son ruisseau est déjà pointé sur les cartes de Cassini (1757).Situé en remontant le ruisseau du même nom les deux entrées se trouve dans les premiers ressauts menant a la falaise. D'accès difficile, la grotte a été explorée par le Spéléo Club de Saint Claude et la Section Suisse de Spéléologie de Genève dès le début de l'année 60, puis le Spéléo Club de Bellegarde reprennent les Explorations à la fin de l'année 70.
Cette cavité étroite, est en relation avec la grotte de la Roche Fauconnière.
La Grotte de la Roche Fauconnière située à 35 mètre de haut en falaise est à l'origine du ruisseau de droite.
Entrée déjà repérée depuis le début des années 80, a été atteinte en 1987 par le SCMJCB (Bienfait, Gallice, Vistalli) par une descente acrobatique de la falaise depuis le plateau, puis un pendule est des passages en escalade artificiel impressionnants.
Cette grotte dont le passage clé se noie une bonne partie de l'année retrouve une partie des écoulements souterrains de l'ex urgence du Bief Blanc.
Les parties actives du collecteur, avec ses dimensions respectables pour la région, sont toujours en cours d'exploration. Et il existe un espoir de pouvoir court-circuiter l'accès difficile de la grotte, par la désobstruction du gouffre de la Combe Froide. (Affaire à suivre)…
La grotte de Avalanches ou Méandre des Avalanches.
Situé à droite et à la base de la falaise du Pas du Bœuf.
Trou à renard avec un violant courant d'air a été désobstrué par le Spéléo Club de Lyon au début des années70, mène après un parcours sportif de plus d'un kilomètre et après de sévères étroiture à un ruisseau souterrain se dirigeant directement vers la galerie des conduits de la Trouillette.
Les explorations ont été reprises par le SCMJCB, notamment des escalades dans la partie active de la grotte. Plusieurs possibilités de continuation, dont le passage de siphon pourrait aboutir à des explorations intéressantes, mais la difficulté d'accès, a, jusqu'aujourd'hui décourager bon nombres de spéléologue.
Depuis peu, une équipe a repris les explos, tant à l'intérieur qu'a l'exterieur, pour essayer de courcircuiter la première partie de la cavité.(2012)
En voici les principalement connues :
1 Tombaret de la Biche :
X : 868.92 ; Y :141.72 ; Z :1265m ;
-55m. de dénivelé.
2 Tombaret de la Caserne où de Buclaloup :
X : 868.96 ; Y : 142.83 ; Z : 1185m ;
-55m. de dénivelé.
(Fig.2)
3 Tombaret de la Maison Forestière où de Pré Drizet :
X : 866.85 ; Y : 141.95 ; Z : 1160m ;
-23m. de dénivelé.
4 Tombaret FC27 :
X : 868.74 ; Y : 141.07 ; Z : 1185m ;
-25m. de dénivelé.
(Fig. 4)
5 Grotte des Avalanches :
X : 867.12 ; Y : 140.08 ; Z : 1015m ;
1500m. de développement, -103m. de dénivelé.
6 Exurgence des Avalanches où grotte de la Trouillette :
X : 867.78 ; Y : 140.66 ; Z : 805m ;
2500m. de développement, -55m. de dénivelé.
7 Grotte de la Cache :
X : 867.06 ; Y : 141.25 ; Z : 1185m ;
11m. de développement, -6 de dénivelé.
8 Emergence des Kilowatts. (sup.) :
X : 869.8 ; Y : 138.25 ; Z : 520m ;
120m. de développement, +30m. de dénivelé.
Constitué d'une galerie se divisant en deux branches. Celle de droite, active, se termine sur une fissure impénétrable, celle de gauche, laminoir remontant sur trente mètres et parcouru par un fort courant d'air. arrêt sur etroiture impénétrable (recomfirmé par P.Vistali le 28/04/2012)
(Fig. 8)
9 Emergence de Kilowatts. (inf.) :
X : 869.87 ; Y : 138.22 ; Z : 520m ;
115m. de développement.
(Fig.9)
Composé d'une galerie de 40 mètres de long qui s'abaisse peu à peu jusqu'à la rivière qui se perd dans un joint de décollement. Lors d'extrême sécheresse, le passage aérien est seulement de dix centimètres par endroit, et exige une immersion complète dans une eau à 4°. Le réseau reconnu dans une galerie d'un mètre de diamètre fait 50 mètres de long et s'arrête dans une petite salle. A ce niveau, à gauche, une diaclase étroite mène à une cascade tombant au travers de blocs impénétrables. Notons cependant la présence de courant d'air.
Revenant dans la petite salle, à droite, la rivière siphonne* après quelques mètres. Le débit étant de l'ordre de 60m3 heure en tant de sécheresse.
Le siphon terminal a été pompé vers la fin des années 80 par Tournier Thierry (scmjcb). Une quinzaine de mètre ont été découvert, arrêt sur étroiture.
(Fig. 9)
10 Gouffre de la Combe Froide (FC17 ; FC30 ; FC46):
Les cavités suivantes ont leurs entrées sur la commune de Belleydoux, mais se développent sous la commune de Champfromier :
11 Grotte de la roche Fauconnière :
X : 866.69 ; Y : 143.170 ; Z : 1035m ;
+ de 2000m. de développement, +70m,-18m. de dénivelé.
12 Exurgence du Bief Blanc :
X : 866.92 ; Y : 143.25 ; Z : 940m ;
480m. de développement.
13 Exsurgence de Fontaine Froide :
X ; 867.89 ; Y : 141.21 ; Z : 755m ;
(Fig.13)
Topographies :.....
Avoir également le site de Ghislain Lancel consacré à la spéléologie sous Champfromier:
http://champ.delette.free.fr/speleo/_accueil_speleo.php